Tiré de "mémoires d'un amant lamentable"
"... Voici des millions d'années, l'amour était sauvage sur un globe déjà cinglé. Les hommes étaient des créatures efflanquées, guère plus séduisants que des poux ou que l'homme qui avait failli épouser votre femme. On les appela amibes jusqu'à ce qu'ils aient assez d'argent pour changer de nom et se faire appeler Rockefeller.Pour être franc, les premières amibes n'avaient rien de particulièrement séduisant. Elles ne savaient pas tenir une conversation; leur silhouette n'était guère plus gaie que la page financière des journaux et de plus elles n'avaient pas un rond... Mais elles avaient l'amour...""
... Ce ne fut qu'à partir de l'huitre, qui survint immédiatement après l'amibe et juste avant le citron, qu'une touche de raffinement fut ajouté aux tendres relations entre les sexes..."
"... Il y a bien longtemps, quand j'étais jeune et célibataire, j'adorais les filles. Cette caractéristique n'a rien de tellement extraordinaire, surtout chez un jeune homme appelé par le destin à devenir un obsédé sexuel. A la vérité, si un jeune homme n'aime pas les filles, il est plus que probable, ainsi que n'importe quel psychanalyste pourra le lui révéler (après quatre ans de traitement à cinquante dollars la séance), qu'il est amoureux soit de sa mère, soit de son père, soit de son petit voisin... C'est pourquoi mon conseil à tous les jeunes gens est de commencer à courir les filles dès qu'ils savent lasser leurs souliers et de chasser définitivement de leur esprit toute pensée de déviance qui pourrait les détruire physiquement, moralement, voire politiquement.
Par bonheur, je ne m'intéressais qu'aux filles et à moi même, dans cet ordre ! ..."
Voilà quelques extraits du bouquin trouvé dans une brocante et destiné au départ à devenir un magnifique cadeau d'anniversaire pour un copain, mais finalement je pense que je vais le conserver...
Arlette